Les jouets du pré-cinéma

12 décembre, 2015


Le pré-cinéma: les jouets optiques


Salut les pirates!
Hier soir, je regardais Sleepy Hollow de Tim Burton (l'un de mes films préférés de tous les temps au passage, si vous ne l'avez jamais vu je vous invite fortement à le faire). 
Bref, dans ce film, le personnage interprété par Johnny Depp (♡) joue avec un Thaumatrope (définition qui arrive juste en dessous :B) (oui je fais durer le suspens) dès qu'il a besoin de réfléchir, et je me suis souvenue de mon cours d'Histoire des Cinémas de première année où l'enseignant nous avait retracé la création du cinéma et avait insisté sur les jouets optiques du pré-cinéma car elle les avait trouvés très amusant. 
Tout comme moi et se sera le sujet d'aujourd'hui: Les jouets du pré-cinéma. La liste qui va suivre n'est absolument pas exhaustive, elle contient uniquement ceux que je trouve les plus intéressants, par ordre chronologique. Bonne lecture! 




Créait en 1820 par deux anglais, John Herschel et John Ayrton Paris. Le Thaumatrope étymologiquement prodige tournant, est composé d'un disque sur lequel sont représentés deux dessins distincts: par exemple un oiseau sur une face et une cage de l'autre, ce disque est tenu par deux fils. Lorsque nous les faisons tourner suffisamment vite, nous avons l'impression que l'oiseau se trouve dans la cage. Ce phénomène est lié à l'effet Phi (: faculté du cerveau qui a une certaine vitesse relie automatiquement de façon cohérente deux images) et non à la persistance retienne comme nous pourrions le croire.

Je pense que c'est mon préféré, je le trouve à la fois simple et fantastique. En plus, au collège une amie en avait un (exactement celui de la photo, fan de Tim Burton en vois tu en voilà) et je pense que c'est en partie pour cela que je l'aime autant. 




En 1832, Joseph Plateau invente le Phénakistiscope qui consiste en un disque de carton comportant dix à douze fentes sur lesquelles un mouvement est décomposé en une séquence d'images fixes. Pour percevoir le mouvement, le spectateur se place en face d'un miroir et positionne ses yeux au niveau des fentes du disque, du côté opposé aux dessins. En faisant tourner le carton, les fentes ne laisseront apparaître l'image qu'un très court instant, et on aura cette impression de mouvement. Contrairement au Thaumatrope, l'oeil ne voit que les images fixées par la persistance rétinienne (: capacité de l'oeil/cerveau à superposer une image déjà vue aux images que l'on est en train de voir).

(Oui l'image fait peur) (oui c'est pour ça que je l'es choisi) 



Le Zootrope fut inventé en 1833 par l'anglais William Horner, il est inspiré du Phénakisticope. 
Un tambour percé de dix à douze fentes sur sa moitié supérieure abrite à l'intérieur une bande de dessins décomposant un mouvement cyclique. Le tambour est fixé sur un axe dans sa base inférieure, ce qui permet de le faire tourner. On perçoit les mouvements des séquences animées en boucle en regardant l'intérieur du tambour à travers les fentes pendant la rotation.

Je pense que celui ci est l'un des plus connus, et je ne saurais vraiment pas dire pourquoi, mais tous comme les autres je suis impressionnée par l'idée qu'on est pu réussir à inventer un truc pareil. Moi je dis chapeau. ( <- fille la plus impressionnable au monde, salut)




Vient ensuite le tour du Folioscope/Flipbook entre 1834 et 1868 (il y a des petites guerres sur la paternité entre le français Desvignes et l'anglais John Barnes Linnett). La technique est assez simple, nous devons simplement dessiner un personnage en découpant ses mouvements chronologiquement en utilisant une feuille à chaque fois. L'illusion du mouvement nous est donnés à la fois par la persistance rétinienne et l'effet de Phi. 

Mon demi-grand-frère s'amusait à faire ça dans tous ses cahiers, il dessinait dans le coin des petits personnages qui bougeaient, je me souviens avoir pensé qu'il était magicien, c'est tellement ingénieux! C'est ce qui se rapprocherait le plus de l'ancêtre de la bande dessiné (à prendre avec des pincettes c'est uniquement mon avis) alors que les autres correspondraient plus au commencement du cinéma. 




Et enfin, le Praxinoscope, inventait en 1877 par le français Emile Reynaud. Conçu sur le même principe qu’une toupie, il est composé d’un tambour tournant sur un axe. Cet axe est muni d’un cylindre à 12 facettes, chacune étant munie d’un miroir afin de refléter l’un des 12 dessins imprimés sur une bande que l’on place dans le tambour. La rotation du tambour combinée aux dessins décomposant un mouvement cyclique et à la lumière émanant d’un bougeoir placé sur la partie supérieure de l’axe créent l’illusion du mouvement. 
Il fonctionne quant à lui sur le principe de la compensation optique (méthode qui permet de fixer une image projetée à l'aide d'un système optique alors que la source de cette image est en déplacement continu)

Le jouet qui est probablement le plus abouti de la liste, il n'empêche que c'est celui que j'aime le moins, peut être trop technique à mon gout? Je ne saurais dire. Cependant, je continu de penser que tous ce que je vous ai présenté à un petit côté magique.

La magie des images, c'est fou comme elles peuvent nous transporter. Aujourd'hui avec le cinéma (3D en plus maintenant! -j'avouerais que je suis pas une grande fan du résultat esthétique mais techniquement c'est quand même fabuleux que nous puissions réussir à créer une chose pareille-), nous sommes habitués à l'image en mouvement. Mais si nous replaçons c'est créations dans leur contexte cela relève carrément de l'exploit. 



J'espère que vous aurez apprit quelque chose, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé en commentaires, 
Des bisous



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