A l’heure où le régime vegan fait la une des blogs et où on évoque une possibilité de vivre sans tuer des animaux (crazy i know) j’avais envie d’ajouter ma pierre à l’édifice et de vous parler de mon expérience de végétarienne. Attention ça risque d’être long et plein de bla-bla sur ma vie!
Il faut revenir à l’époque où j’étais enfant. Mini-Charlie voulait devenir fermière parce qu’elle adorait les animaux, surtout les vaches, parce que c’est beaux les vaches, ça a de grands yeux gentils. Et on ne mange pas un animal qui a de grands yeux gentils, pas quand on a 5 ans, pas non plus qu’en on en a 22. Mon amour inconditionnel pour ces gros mammifères m’a fait réaliser très tôt que je ne voulais pas les manger c’est aussi simple que ça. J’ai mangé très peu de viande (je suis coupable pour le sourjouk de ma grand-mère) jusqu’à mes 14/15 ans où j’ai pris la décision de ne plus en manger du tout.
Décision prise à l’aise de nombreux articles et prospectus trouver sur les marchés bio qui dénonçaient l’élevage intensif et les méfaits d’une alimentation carnivore sur la santé. Je me suis rendu compte que non seulement les animaux n’avaient rien demandé à personne mais en plus je détruisait la planète et mon corps en en consommant: c’est le point de non retour. J’étais au courant: je ne pouvais plus faire semblant. Ça va faire plus de 7 ans cette année et je ne regrette toujours pas.
J’ai continué à manger du poisson jusqu’à mes 20 ans où l’hypocrisie de ma démarche m’a frappé en pleine face: comment je pouvais défendre avec tant de vigueur et de convictions le droit des animaux si je continuais à manger des sushis? J’étais au courant pour la surpêche qui ravageait les fonds marins et détruisaient les océans, les espèces de poissons en voie de disparition et je fermais les yeux parce que j’aimais trop le gout? C’est à ce moment là que j’ai décidé d’arrêter d’en manger aussi. Comme je savais que je « fauterais » au début (je ne me flagellais pas non plus mais la transition à été un peu plus complexe qu’avec la viande) j’ai mis en place une tirelire où je mettais entre 1 et 2 euros dès que je consommais du poisson et aujourd’hui après plusieurs mois sans en avoir consommé je vais faire don de cette somme à ‘Surfrider’ une association qui lutte pour protéger et nettoyer nos océans.
Je consomme encore des produits laitiers et des oeufs, même si c’est de plus en plus occasionnel, je fais attention néanmoins à ce qu’ils proviennent de ferme biologiques et respectueuse de leurs animaux.
Je n’ai jamais eu le moindre problème avec des carences, manque de fer ou de protéine (en sachant que seul 3% de la population a une carence en protéines ce qui est souvent lié à un problème d’absorption de nutriment plus que d’un régime végétarien…). Mais je n’ai pas ressenti un changement soudain non plus, peut être parce que j’ai arrêté progressivement? En tout cas je me sens bien, en accord avec mes valeurs et la nature, et je ne pense pas revenir sur ma décision un jour.
Aujourd’hui je me pose la question d’arrêter les produits laitiers (et les oeufs?), même si cela veut dire renoncer au fromage. Mais je n’aime pas l’idée (mais alors pas du tout) de prendre des compléments alimentaires, notamment pour la vitamine B12 par exemple.
Puis, même si j’ai un profond respect pour toutes les personnes qui sont végétaliennes voir vegan (moins pour ceux qui mange encore de la viande et du poisson sans checker la provenance *oups*) je suis d’accord pour en débattre dans les commentaires aussi, mais j’ai dans l’idée qu’il faut vivre « mains dans la mains » avec la nature; donc manger des oeufs s’ils ne sont pas fécondés et que les poules vivent leurs vies de poules est-ce réellement un problème? Manger du fromage quand le producteur n’en fabrique que pendant les périodes où les vaches allaitent et qu’il en laisse suffisamment pour qu’elles nourrissent leurs veaux c’est toujours de l’exploitation? Parce que si on pousse le raisonnement plus loin, peut on avoir un animal de compagnie quand on est vegan?
Je ne pose absolument aucun jugement, je me pose juste des questions. Je comprends que dans un monde d’exploitation animal si extrême on prenne des résolutions aussi extrême aussi, mais n’y a t’il pas un juste milieu? Je suis admirative des personnes qui prennent cette décision mais j’ai l’impression qu’elle ne me convient pas. Il n’empêche que je n’achète plus que du maquillage cruelty-free, ni de cuir, ni de fourrure (bon j’en ai jamais acheté mais ça compte quand même non???).
J’essaye d’être plus attentive à la provenance de mes achats: favoriser l’équitable et le local, et le seconde main pour les vêtements. Dans l’objectif de me diriger vers un mode de vie plus durable et respectueux. Je pense faire un peu plus d’articles sur le sujet à l’avenir.
Si vous avez réussi à me lire jusqu’ici sans vous enfuir je vous remets cette médaille de bravoure virtuelle, puis un gros merci.
On se voit plus tard!
Charlie.
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