À l’heure où j’écris ces lignes, ça fait presque un an que le corona virus a touché l’Univers et que nous vivons dans un monde semé de confinement, couvre-feu et restriction à l’égard des câlins pour nos grand-mères, des bières en terrasse avec les copains et des sauts dans les bus de nuit pour partir à l’aventure.
Cette version édulcorée de la vie, de ma vie, qui dure depuis une année donc, me fais me questionner sur le sens de l’existence, de mes choix de vies et me fais languir à un moment où nous serons un peu plus libre de profiter de toutes ces belles choses qu'on a pas encore eu le courage d'essayer.
Ce recul obligatoire, cette immobilité, à laquelle je suis contrainte, ne fait que mettre en évidence à quel point ma vie, ma vraie vie, n’est que mouvement. Depuis quatre ans, je changeais de pays tous les six mois. M’adapter à un nouvel environnement, une nouvelle culture, une nouvelle langue, de nouveaux compagnons d’aventures étaient ma norme. Et cela m’a été arraché d’un coup, bam, sans que j’ai le temps de m’y préparer. Bien que je ne sois pas sûre que j’aurais pu un jour être suffisamment préparé à ce genre de bouleversement.
Mon avenir était écrit dans le voyage, l’incertitude, la découverte, et le changement. Pendant un moment, j’ai eu l’impression, et c’est encore le cas quelques fois, qu’on m’avait volé mon futur, arraché mes rêves et mon mode de vie. Mon âme de nomade trépigne sur place, elle est affamée.
Je prends ce temps de repos forcé pour nourrir mon âme de beauté et de nouveauté de manière différente : je me plonge à cœur perdu dans les livres, je prends le temps d’écrire, de dessiner, de créer. Je prends soin de mes proches et j’essaye d’apprendre de nouvelles choses, j’expérimente des nouvelles recettes, je m’essaye à de nouveaux alphabets, je tente tant bien que mal de me mettre à la course et j’admire le ciel (et la lune!!!) et les couleurs qu’il à choisir de revêtir ce jour là.
Je ne suis pas malheureuse, ni en détresse ou en colère. Je suis endormie, en hibernation, en attendant le moment où je pourrais recommencer à vivre vraiment.
☾
Je suis clairement la pire personne qui devrait tenir un blog étant donné que ça fait 3 ans que je publie un article par an, mais what can I say I am bad at routines. J’espère sincèrement que ces quelques lignes vous trouveront en bonne santé pis all the love.
Charlie
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